Le voyageur , appelé le Fou, accepte d’aller vers l’inconnu. Il emporte son baluchon qui est constitué de sa seule expérience humaine. Son instinct le pousse en avant. Il n’écoute pas les rumeurs des badauds , mais écoute au dedans et lève la tête vers les étoiles qui le guident et le protègent. Ce voyageur symbolise l’être dont la sagesse est d’aller de l’avant. 

Avez-vous déjà pensé à prendre un Nouveau départ?

 

Ces deux mots ont quelque chose ….

Le Nouveau, sans doute, qui annonce ses belles surprises, la fin de l’ancien qui n’était pas si bien, qui nous a déçus, dont on a fait le tour, qui nous a fait souffrir.

En tous cas, tout ce dont on ne veut plus.

Alors, tout nouveau, tout beau : on a plus qu’une envie, sauter dedans, faire les valises, tout balancer, tout oublier, partir vers de vertes prairies, le nez au vent , le sourire aux lèvres, le cœur ouvert à l’inconnu. On se laisse aller à croire que tout est possible, que les rêves peuvent devenir réalité et on s’y voit déjà, en haut de l’affiche, bravo l’artiste !

Et puis, il y a Départ, qui suit juste derrière….  

Là, il y a comme un moment de flottement, cet instant où on est rattrapé par la réalité, celui où le Nouveau ne paraît plus si beau. L’instant des valises, des « Qu’est-ce que j’emporte ? Qu’est-ce que je laisse ? » : des lieux à quitter, des gens à laisser, des souvenirs qui tout d’un coup vous sautent à la gorge (alors qu’on les croyait bien rangés une fois pour toutes), des habitudes à changer… Il y a les «  Et comment je vais faire ? », les « Qu’est-ce que vont dire les gens ? » qui terrorisent, qui paralysent et sont à deux doigts de vous faire oublier votre envie de vertes prairies – et parfois y parviennent.

A cet instant précis, vous n’êtes plus tout à fait sûr, vous vous dites qu’il y a plus malheureux que vous – ce qui est surement vrai, mais qui n’arrange en rien vos affaires – vous vous demandez si le jeu en vaut la chandelle. Après tout, vous pourriez aussi bien continuer comme si de rien n’était : ça fait déjà si longtemps, vous pouvez bien tenir encore un peu. Comme on dit « On sait ce qu’on perd, on ne sait pas ce qu’on trouve… ». La bande de pleutres qui a réussi à faire venir cette phrase-là jusqu’à vous, juste maintenant, occupe toute la place tout nombreux qu’ils sont et vous rapetissez, rapetissez, vous  vous faites tout petit, petit…..

VOUS AVEZ PEUR !!

Vous avez peur et c’est tant mieux !

Vous avez raison d’avoir peur, peut-être pas tant que ça, mais c’est indéniable : vous ne savez rien de ce qui vous attend, vous savez juste que ça risque d’être long et difficile, vous entrez dans la Mine de la Moria.

Et, oui ! C’est effrayant ! Partir vers l’inconnu, notre cerveau déteste ça. Comme il y a une vieille partie de lui, très, très vieille partie -puisqu’on l’appelle archaïque – qui croit encore que si vous sortez de votre grotte, vous risquez gros, vous allez vous faire manger tout cru par le premier tyrannosaure qui passe ; ce cerveau là va tout faire pour vous ramener à la raison, vous faire abandonner vos folles idées de liberté, de renouveau et vous ramener en arrière, à la raison, à vos vieilles habitudes, en vous faisant croire que vous y êtes en sécurité. Pourtant, si vous ne faites rien, c’est une mort certaine qui vous attend. Mort du cœur c’est sûr, mort du corps parfois. L’un va rarement sans l’autre. C’est dire si l’enjeu est grand !

Et voilà qu’à peine parti, vous rentrez !

 

Il y a quelque chose de plus grand que la peur…

Mais vous ne vous en tirerez pas comme ça. Ce quelque chose qui vous a appelé va refaire surface et ne plus vous lâcher. Ce quelque chose, c’est votre âme – qui ne vous veut que du bien – qui vous appelle vers votre grandeur, votre partie divine, qui vous demande de vous dépasser.

Alors que vous faudra-t-il pour engager ce Nouveau Départ et aller vers votre royaume ? Que devrez-vous changer, comprendre, pour oser atteindre vos rêves ? Car, ne vous leurrez pas, un vrai Nouveau Départ, c’est un processus, un long chemin, une croissance, une initiation qui comprend des étapes nécessaires et bien déterminées, auxquelles on n’échappe pas. 

 

Believe and act !

 

Ce processus nécessite la toute première des conditions et une deuxième juste derrière.

La première, c’est La Foi, avec un grand F : croire en vous et en vos rêves, sans quoi rien ne se réalisera.

La deuxième, qui lui est d’égale importance, c’est la mise en route. Il faudra bien prendre le départ, faire votre baluchon et fermer la porte derrière vous.

On vous traitera de fou, et on aura raison : il faut une dose de folie pour oser aller vers ses rêves. Votre départ, votre courage face à l’inconnu renverra comme un boomerang à beaucoup de ceux que vous connaissez leur manque d’audace et leurs regrets qu’ils auront à l’heure dernière. On sait qu’à l’heure du départ ultime, on ne part pas en regrettant ce qu’on a fait mais ce qu’on n’a jamais osé faire.

Celui qui part vers une nouvelle route a l’instinct de survie chevillé au corps, une envie de révolte, un puissant besoin de se libérer de ses chaînes. L’envie de toucher ses rêves vient après seulement. Ce n’est pas le plaisir – ou son miroitement – qui nous pousse au départ, mais le point de bascule où la souffrance devient intolérable, l’instant très particulier où l’on sait soudain que ça ne peut plus durer.

Alors, on peut prendre la route. Alors, on construit son futur, dans sa tête et dans son cœur.

 

Pour conquérir votre Royaume vous êtes prêt à tout !

Il faudra du courage, de l’audace, marcher hors des sentiers que l’on a battu des années durant, apprendre à marcher dans le brouillard. Pour le voyageur, ce Nouveau Départ est un saut dans le vide, dans l’inconnu d’un monde incertain, avec pour seule compagne sa certitude d’arriver là où il veut. C’est le moment de prendre votre folie à bras le corps, vous y contacterez votre génie. C’est le moment d’avancer : c’est la seule garantie d’éviter la chute. Avancer, la peur au ventre – c’est presque certain – mais avancer vers ce qu’on veut vraiment et vers son vrai soi. Ce lieu intérieur où réside la paix du cœur.

 

C’est un chemin de grandeur, c’est la voie de l’âme et notre âme ne nous trompe jamais ! Sur cette route nouvelle qui mène à nos plus grandes aspirations, les aides seront nombreuses, des mains se tendront qu’il faudra prendre, les heures de tristesse et de découragement aussi. Mais malgré tout, celui qui obéit à son cœur profond avance et franchit un à un les obstacles ; il se sent grandir de l’intérieur en assistant émerveillé à la transformation qu’il a initiée.  La tête levée vers les étoiles, les pieds arrimés au sol au fil de ses pas de pèlerin de l’impossible, il apprend à reconnaître les signes, il connait son cœur et devient papillon.